Extrait du journal
A la suite des manœuvres de vendredi, a eu lieu un dîner dans lequel le ministre le la guerre a pro noncé le discours suivant ; Castelnaudary, 9 septembre. Messieurs, Je porte un toast au 17® corps d’armée et à son chef vaillant et expérimenté. L’épreuve que vous venez de faire, mon cher général, ne laissait pas que d’ètre délicate. Sans doute, nous militaires, qui savons avec quel soin minutieux ont été rédigées les instructions de 1878 et 1879 relatives à la mobilisation (instructions forj peu modifiées depuis), avec quel zèle elles sont étudiées par les chefs militaires qui ont mission de les appliquer, nous avions de bonnes raisons pour avoir confiance. Mais, il faut bien le dire, notre confiance n’était partagée ni par le Parle ment, ni par la nation. Il y avait un doute presque universel, et ce doute était pour nous une cause de faiblesse. Tant que je serai ministre, messieurs, je ne négligerai rien, absolument rien, pour qu’auçun doute ne puisse subsister à l’inté rieur et à l’extérieur au sujet de la puissance militaire de la France. J’ai donc recueilli avec joie le projet de loi déposé par mon prédécesseur pour faire un essai de mobilisation. J’ai dû toutefois le modifier, car une simple convocation des unités de corps d’armée n’eût pas été con cluante et l’appel de l’armée territoriale ne nous aurait rien appris, tout en causant un préjudice très grave aux intérêts économi ques de la région. A cette convocation de l’armée territoriale, j’ai préféré l’embarquement en chemin de fer de tout le corps d’armée, mobilisé à peu près dans les conditions d’une concentration réelle, et quelques jours de manœuvres avec de véritables unités de guerre. Ce projet n’était pas nouveau ; il avait été révisé par l’état-major général en 1882,alors que j’étais sous-chef d’état-major général, et des conditions budgétaires ont seules empê ché les ministres qui se sont succédé d’en demander la réalisation. L’essai que vous venez de faire, messieurs, nous permet ces constatations bien consolan tes : d’abord, le zèle patriotique de toutes les autorités civiles pour l’accomplissement d’un grand devoir, zèle auquel je suis heureux de rendre hommage ; ensuite le dévouement de nos belles populations méridionales, si vives...
À propos
Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.
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