Extrait du journal
mes do gouvernement, il Ta, prouvé et le prouve encore à l’heure présente. La forme qui lui convient le mieux, c’est celle qui lui laisse le plus de liberté pour exercer sa salutaire influence sur les individus comme sur les sociétés. Est-ce la. forme actuelle qui remplit ces conditions et qui « convient mieux au catholicisme »? Il est permis d’en douter. En conséquence, puisque sur la. forme du gouvernement vous ne pouvez déjà- grouper les catholiques, que serarce si nous entrons dans les détails ? Mais il est inutile d’aller plus loin. Non seulement nous n’avons pas en France de .Windthorst, mais Hercule lui-même, avec toute sa force, ne pourrait arriver à former un parti politique unique et à faire marcher sous le même drapeau {politique les troupes catholiques que nous voyons suivre comme chefs de file les de Mün, Pieu, Lemire, Drumont, Charles 'Mourras, Marc Sangnier, pour ne citer que les principaux. 11 n’est pas téméraire, je crois, de qualifier ce rêve d’irréalisable. Mais supposons pour un instant le rêve réalisé, le parti catholique est formé, c’est d’un parti politique qu’il s’agit et nulle ment confessionnel », vous vous empresses d’y introduire le clergé. Car «le clergé ne sera ni au-desscus, ni au-dessus, il sera Que vient donc foire le clergé dans cette galère politique ? Sa mission est trop noble et trop belle pour qu’il s’abaisse a faire de la, politique et pour se mêler à la, lutte des partis. Sa mission est une oeuvre de paix et de concorde, vous voulèd le faire servir à une œuvre de lutte qui fatalement ‘entraîne la discorde. Permettez-moi de vous donner Topinîôn d’un évêque sur ce sujet, bu plutôt l’opini-on de deux évêques, ils se contrôlent l’un l’autre, et deux avis valent mieux qu’un. L’archevêque de Rouen, primat de Nor mandie, adresse en 1901 au clergé de son ’Jhrehidiooèse une lettre sur « l’intervention du prêtre dans la politique ». Nous en ex trayons les passages suivants: « En France, l’intervention du clergé dans les affaires politiques a toujours été fatale à l’E glise. Nous vous l’avons dit bien souvent, mus vous le redisons encore une fois: ce qui a été cause de mort ne peut provoquer la résurrection. La politique ne nous rendra pas ce que la politique nous a fait perdre. » Il n’y a qu’un moyen pour le prêtre d’amé liorer la situation politique, c’est, de travailler, avec un zèlefapca touque et par des moyens apos toliques, à la sanctification des âmes*. « De la sanctification des âmes découlent, avant tout, les conséquences sociales qui trans forment un peuple. Le reste n’est qu’agitation stérile, qui s’arrête à la surface, sans atteindre le fond du coeur où se cachent et la racine de tous les désordres et la source de toutes les utiles rénovations. Pour extirper cette ra cine pour faire jaillir cette source, nous avons plus besoin de saints posteras que de curés .politiciens....
À propos
Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.
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