Extrait du journal

MEAUX. Séance annuelle de la Société dyagriculture , sciences et arts de F arrondissement de Meaux, Présidence de M. Yiellot. A cette brillante réunion où toutes les sommités agricoles, commerciales et littéraires sciaient donné rendez vous, nous avons remarqué toutes les autorités locales ainsi que Mgr. l’Evêque de Meaux et un grand concours de spectateurs de la ville et la campagne. Des dames élégamment parées ajoutaient encore par leur présence à l’éclat de cette assemblée. M. le Président a ouvert la séance par un fort beau dis cours , aussi remarquable sous le rapport des pensées que par l’élégance du style. Nous en citerons au h izard les pas sages suivants : M. le Président, après avoir tracé rapidement l’esquisse historique de la Société d'agriculture de Meaux, a dit « que » cette Société allait prendre une nouvelle vie puisqu’elle » comptait dans son sein les notabilités de l’agriculture du u pays. Ce seront toujours les cultivateurs instruits qui fe» ront la force vitale de la Société, en l’initiant dans les nom» breux procédés que leur longue expérience pratique, et » aussi leurs études théoriques les ont mis à même de con» naître ». Il a annoncé la publication d’un Recueil destiné à recevoir les observations des membres de la Société. Mais , a dit M. le Président : « si l’agriculture et les arts » qui s’y rattachent doivent presqu’entièrement occuper nos » méditations, nous sommes bien loin de bannir la littérature » et surtout la poésie, cette fille du ciel si richement dotée » en France. » L’agriculture et la poésie, a-t-il dit, sont les deux pre» miers arts que les peuples aient cultivés dans l’origine de la » civilisation, et n’est-ce pas en chantant l’agriculture, en » décrivant même ses détails les plus minutieux, que le prince » des poètes latins a trouvé ses plus belles inspirations » Après avoir démontré combien l’agriculture perfectionnée exigeait de connaissances profondes et variées, M. le Prési...