Extrait du journal

parti qui possède un Boulanger ! et qui sait s’en servir, peut ménager des surprises. Il y a quelques mois, raconte le Français, un membre des cortès, de passage à Paris, eut la curiosité de se faire présenter chez le personnage encombrant el brouillant qui habitait alors l’hôtel du ministère de la guerre. « Eh bien ! lui demanda en sortant le député français qui l’avait amené en ce lieu, que pensez-vous de notre grand hom me? Eh mais ! J’ai retrouvé en lui une vieille connaissance: c’est un général espagnol. » L’histoire nous avait paru jolie, mais, malgré notre peu de sympathie pour je sol dal politicien, ainsi jugé, nous persistions à croire ce mot trop sévère. Il ne faudrait plus beaucoup de chansons sur l’air de « En revenant d’là revue, » beaucoup de placards en l’honneur du « sauveur de la France », ni beaucoup d’articles de Y Intransigeant, pour nous convaincre que le député espa gnol avait vu juste, et que M. Boulanger, n’étant plus à môme de faire un coup d’Etat, est tout prêt à tenter et à manquer un pronunciamiento....