Extrait du journal

De la tentative de « second front » dont la cote dieppoise vient de faire les frais, il faut retenir deux choses Son échec. Ses douloureuses conséquences pour le sang et le sol français. L'échec est attesté moins encore par les pertes apparemment sévères des assaillants que par sa brève du rée et par le fait qu’une partie seule ment de troupes engagées put pren dre pied sur le continent. L’histoire militaire et l’aspect tech nique de cette « aventure » seront bien intéressantes à connaître plus tard quand s’ouvriront les archives de guerre. Mais son aspect diplomatique ne le sera pas moins. A défaut même de certaines indis crétions relatives à une sorte de mise en demeure lancée du Kremlin vers Londres le 22 juillet dernier, son caractère de « diversion forcée » est manifeste. A Londres, on la dit sans rapport avec le tout récent voyage de M. Churchill à Moscou. On fait res sortir qu’elle était à l’étude depuis plusieurs mois dans les dossiers du vice-amiral Mountbatten ; ce qui est possible et même probable. Mais la coïncidence est frappante. I Il semble qu’on ait dû à tout prix lancer « quelque chose ». sans égard pour les difficultés de l’entreprise, pour son côté hasardeux. Nouvelle preuve, pour les alliés de la Grande-Bretagne, que. trois ans après son entrée en guerre, cette puis Les autorités allemandes donnent dix millions...