Extrait du journal
Nous tenons à citer l’article qui suit. Il est de M. Paul de Cassagnac : toute la presse rouge l’a commenté et le commente avec une attention quelque peu inquiète... On ne saurait imaginer en tout cas lan gage plus sincère ou plus patriotique : Je n’aurais plus aucun droit à la réputation de franchise que je me suis faite depuis que je tiens une plume, et vis-à-vis de mes amis et vis-à-vis de mes adversaires, si je dissimulais un seul ins tant que le gouvernement commence à rendre in tolérable, insoutenable, l’attitude de conciliation que nous avons prise depuis son avènement au pouvoir. Encore une faute, une faute impardonnable, inutile, comme celle qu’il a commise hier, et nous reprenons avec regret, mais avec résolution, notre poste de combat à outrance. M. Paul de Cassagnac, après avoir raconté les premiers incidents de la séance, arrive à l’amendement Laurençon : L’amendement de M. Laurençon demandait non plus que les élèves ecclésiastiques fussent dispensés en principe du service militaire, c’était rejeté, mais qu’ils fussent incorporés seulement dans les services auxiliaires, c’est-à-dire dans les infirmeries et les ambulances. M. Laurençon développe son amendement et on allait voter, lorsque M. le ministre de la guerre, sans consulter ses collègues, et sans y être obligé, s’écrie : « Le gouvernement repousse l’amende ment ». Pourquoi cette intervention que personne ne sollicitait ?... J’avoue que cette phrase, jetée comme un appât à la meute révolutionnaire, a soulevé des tempêtes parmi nos amis, et non seulement parmi ceux que la politique de désarmement troublait déjà quel que peu, mais surtout parmi ceux qui la vou draient pratiquer avec une patriotique persistance. Je sais bien que la discussion de la loi militaire, telle qu’elle se poursuit à la Chambre, ne signifie rien du tout, que jamais elle ne reviendra du Sénat, et que si, par hasard, elle en revenait, ce serait avec des corrections qui la rendraient par faitement acceptable; je sais pertinemment, et je ne me gène pas pour le dire bien haut, qu’étant données la composition du Sénat et.ses résolutions arrêtées d’ores et déjà, les ecclésiastiques n’iRONT PAS A LA CASERNE, quoi que dsent et hurlent les radicaux....
À propos
Fondé en 1861 à Roanne sous le nom de Nouvel Écho de la Loire, l'hebdomadaire devient en 1864 le Journal de Roanne et revendique une ligne éditoriale « régional et patriote ». Toutefois, le journal collabore avec les Allemands sous l’Occupation et est en conséquence supprimé en 1944.
En savoir plus Données de classification - raynal
- achard
- déroulède
- laurençon
- boulanger
- floquet
- labordère
- laisant
- guerre
- kœchlin
- france
- leipzig
- paris
- chambre
- fontenoy
- roanne
- champigny
- metz
- francfort
- robinson
- sénat
- la république
- république française
- chambre
- ecole centrale
- ligue
- eure