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Journal de Seine-et-Marne, 10 février 1893

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Journal de Seine-et-Marne
10 février 1893


Extrait du journal

L’excuse est évidente, il faut pourtant être juste envers elle et ne pas la condam ner de parti pris parce qu’elle est ma mère. Elle n’avait pas reçu d’éducation morale. Prodigieusement gâtée par des parents éblouis, adorée plus tard par mon père, adulée comme une reine par toute une ville, elle s’était laissé vivre, molle, insouciante, incurieuse, croyant le monde fait pour elle et bien fait tel qu’il était, jusqu’au jour où la révélation des vérités supérieures lui fut enfin donnée par l'amour. Et l’amour est devenu son éducateur, son culte, sa toi. Par lui, elle a appris à souffrir en condui sant ses deux petites filles au tombeau. Par lui, elle a connu les délices du dévoue ment en nous donnant ses jours et ses nuits, à nous qui lui restions. Elle a goûté enfin l’extrême volupté du sacrifice le jour où elle a lait a Guy Forgeron le don absolu, irrévocable... Dieu juste ! C’était la femme de son ami. Les lois humaines sont impuis santés devant ce crime. Mes rages d’enfant se brisent contre l’impossible, contre la honte amère de cette curiosité et de cette ignorance. Rien ne peut témoigner contre lui, ni la société ni moi, le fils de...

À propos

Fondé en 1833 sous le nom Journal du commerce de l’arrondissement de Meaux, cet hebdomadaire républicain et conservateur devient le Journal de Meaux après seize numéros. Il prend finalement le nom de Journal de Seine-et-Marne en 1838 avant de disparaître cent ans plus tard, en 1939.

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