Extrait du journal

Madrid, 27 mai. On se rappelle encore l'examen lucide et consciencieux de la proposition financière de MM. Laffitte et compagnie, publié dans un des récens numéros du Castellano. Ce journal a démontré que les propositions, loin d'être avantageuses au pays , devaient contribuera sa ruine, et il a prouvé par des chiffres que pour 200 et millions que produi rait l'emprunt, le gouvernement serait grevé d'une somme annuelle de ISO millions, et que le seul bénéfice devait être pour les entrepreneurs, qui, tout en prêtant au gouverne ment, sa chargeaient des fournitures à faire à l'armée. La commission a fait son devoir en repoussant de semblables propositions; elle le remplira également en rejetant les conditions proposées par M. Garcias, membre de la Chambre des Députés de France. On pourra juger par l'extrait suivant de ces propositions, qui nous a été communiqué, du travail nécessaire de la part des commis saires , non seulement pour les apprécier, mais même pour les comprendre. Voici en résumé les propositions de M. Gar cias : L'emprunt sera de 200 millions de réaux, l'intérêt à 3p. 100. Il sera fait à commission pas au dessous de 30 pour 100. Le mode de paiement sera de 40 pour 100 en valeur effec tive et 10 pour 100 en titres échus. Pour garantir le paie ment des intérêts, il sera fait une retenue de 10 pour 100 qui seront emoloyés en rentes françaises et déposées à la Banque de Franco pour être vendues si le gouvernement ne pourvoit pas au paiement de ces intérêts. Il sera payé sur le-champ 23 millions, valeur effective, contre la remise de 200 millions en rentes. Il sera versé ensuite 23 millions chaque mois contre la même remise de 200 millions en rentes. Le paiement se fera en une monnaie nouvelle d'or ou d'ar gent que les prêteurs auront la faculté de faire frapper en se conformant pour le titre à ce qui sera ultérieurement dé terminé ; 2° ils auront la préférence sur tous autres dans les opérations relatives aux négociations des traites du Trésor sur Igs possessions.

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

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