Extrait du journal

Hier, un nouvel incident s'est pro duit au pavillon des vins. Les ouvriers chargés de l'équipement électrique tra vaillaient depuis le matin quand, après midi, les affiliés de la C. G. T. qui étaient sur des chantiers voisins sont venus envahir le pavillon. Une bagarre s'ensuivit et un ouvrier a été blessé. La police a dû intervenir pour proté ger les ouvriers qui travaillaient, et qui ont quitté le pavillon sous la pro tection des gardiens de la paix. Tel est, en pratique, le syndicalisme que le Cabinet Blum invite à être laborieux, conscient de ses devoirs et soumis à l'intérêt général. C'est ce syndicalisme révolutionnai re qui réclame du ministère à ses ordres une loi sur le contrôle de l'em bauche. On reconnait là les procédés savants de Moscou. Une pareille loi serait la fin des libertés ouvrières, la fin des libertés démocratiques, la fin des libertés des chefs d'entreprise. Elle n'est admissible à aucun moment, sous aucune forme. Le groupement des en trepreneurs de l'Exposition, dans une lettre que nous avons déjà signalée, a eu raison de dire que l'Exposition avait fourni un magnifique champ d'expérience à une politique de des truction et d'avilissement. Les meneurs se sont servis de la C. G. T. pour obtenir par des voies détournées, sur les rives de la Seine, le monopole de l'embauche, et l'établir en fait sans que l'opinion le sache, sans que le Parlement soit consulté. Us ont déformé d'autre part la loi d'arbitrage de manière à rendre la C. G. T. maî tresse des décisions de la justice, con trairement à la justice même, à la constitution et aux lois, ils ont essayé de rabaisser à la fois les ouvriers et les patrons, les fonctionnaires et l'Etat. L'entreprise syndicale a été une entre prise révolutionnaire....