Extrait du journal

On ne sera pas surpris (l'apprendre que la municipalité de Saint-Ouen, qui est en état habituel de rébellion ouverte contre la loi, le gouvernement, la police et contre la société tout entière, n'a pas montré plus d'égards en vers les autorités militaires à l'occasion du recensement des chevaux. Les officiers char gés de cette opération se sont vu, assure t-on, refuser-à Saint-Ouen le concours qui leur est dû par les municipalités, et cette résistance les a empêchés d'accomplir leur tâche d'une manière satisfaisante. M. le gouverneur de Paris aurait saisi M. le ministre de la guerre et aurait demandé qu'un blâme sévère fût infligé à la muni cipalité. Nous ne savons si la municipa lité de Saint-Ouen sera blâmée, mais on peut affirmer d'avance que cette sanction toute morale n'aura pas la moindre efficacité. Des fonctionnaires municipaux, qui bravent et outragent chaque jour le gouvernement, ne peuvent être très sensibles à ce témoignage tout platonique de son mécontentement. Il faudrait trouver des mesures un peu plus énergiques pour les obliger à rentrer dans l'ordre. On ne peut pas tolérer cependant que les municipalités socialistes, sous prétexte qu'elles professent sur la patrie et le patrio tisme des opinions indépendantes, paraly sent par leur mauvais vouloir et leur refus d'obéir aux prescriptions de la loi, des opé rations qui intéressent la défense nationale....