Extrait du journal

M. Mounier a prêté un si utile concours? N'est-ce pas proprement le travail de la commission d aplanir les difficultés. d'éclaircir les questions et de ramener a quelques principes généraux les opinions divergentes ? Nous avons peine à voir en quoi la Chambre des Pairs violenterait la prérogative royale en adoptant, avec les modifications qu'elle jugera convenables, un projet qu'elle ne discute que parce qu'il lui a été présente au nom du Roi par le ministère. Cette objection a pour tant été faite par M. le maréchal Soult avec l'autorité qui s'attache à toutes ses paroles. Il nous est impossible, pour nous , de pousser le scrupule si loin. Le ministère, sans doute, n'a pas présenté le projet simplement pour qu'on le rejetât. Enfin, ne faudra-t-il pas qu'une loi quelconque sur l'état-major soit de nouveau soumise a la Chambre des Députés dans la session prochaine, et ne serait-il pas de l'intérêt du gouvernement lui-même de pouvoir dire : ce ne sont pas seulement mes idees que je vous apporte, ce sont celles de la Chambre des Pairs ; les modifications que votre projet a subies n ont pas seulement pour garantie mon autorité , mais aussi celle de la Chambre des Pairs. Nous croyons, pour nous, qu'on arriverait par là bien plus aisément à une conciliation désirable. Tant d'illustres officiers que la Chambre a entendus depuis trois jours ne pourraient pas arriver à faire une bonne loi sur l'état-major 1 Le géné ral de Préval, le général Dejean , le général d'Ambru geac, le maréchal Soult, tant d'autres encore, ne v oilà t—il pas une commission militaire toute formée? En tout cas , la Chambre paraît décidée à faire l'essai de ses forces....