Extrait du journal

Les chevelures féminines qui tombèrent sous le ciseau donnèrent à celles qui se coiffèrent « aux cheveux courts- » une allure héroïque- avant que d'être garçon nière. . Cette mode commença en 1917. -Elfe semblait ne point devoir finir, cependant elle disparaît. Les boucles à. la Titus or nent des visages dont le profil n'est pas toujours classique. Mais quel- put bien être le motif, le souci, qui inspira les pre mières! femmes aux cheveux courts ? car elles ne firent point un geste banal en ren versant elles-mêmes l'insigne de leur char mante royauté. Ce diadème naturel était admiré sans réserve. A-t-on, en effet, ja mais lu une seule ligne qui ne fût point admirative à son sujet ? La femme était donc habituée à-entendre proclamer que : « sa chevelure la couvrait comme un royal manteau ». Elle n'ignorait pas que cer taines amoureuses offrirent à leurs ado rateurs leurs cheveux en boucles, en mè ches drues ou ondulées nouées d'un ruban que d'autres les glissaient en forme de point d'interrogation ou d'accroche-cœur dans des lettres tendrés. Si l'heureux bénéficiaire ouvrait, sa correspondance dans le plus léger mouvement d'air, le don précieux s'envolait comme un'duvet d'oiseau. Quelle ironie ! Les jeunes filles, moqueuses, sourirent de ces « après ma mort, que l'on donne à ma plus chère amie cette boucle de mes cheveux », et l'amie remettait cet héritage aux soins d'un spécialiste en bijoux du genre, qui les montait en arabesques sur un fond de ruban bleu. Mis sous un verre bombé, de forme ovale, ce précieux sou venir était accroché dans le salon, et l'on pouvait lire, d'une écriture fleurie : « Anaïs à son amie Zoé. » Dans le même moment, plus réaliste,...