PRÉCÉDENT

Journal des débats politiques et littéraires, 17 juillet 1921

SUIVANT

URL invalide

Journal des débats politiques et littéraires
17 juillet 1921


Extrait du journal

On me dit que j'ai réellement conquis l'affection de la France : s'il en est ainsi, je suis comblé au delà des limit.es de la bonne fortune, puisqu'en gagnant l'amour de la France, j'ai, par les mômes actes, gagné la.confiance et l'approbation du peuple de mon propre pays, dont l'affec tion pour la France ne fut jamais plus forte qu'elle n'est aujourd'hui. Le président Harding exprima cette pensée quand il dit, enm'offrantce poste : « J'ai la conviction que le peuple des Etals-Unis s'attend à ce que je vous de mande de retourner en France ; c'est aussi mon désir que vous y retourniez. » J'apporte, de la part de mon gouverne ment et de mon peuple, au gouverne ment et au peuple de France, l'amitié affectueuse et le désir de coopération en vjie de la solution des problèmes de la Paix, qui animaient l'Amérique lorsqu'elle se mit à vos côtés pendant la guerre. Jamais, au cours des sombres journées de 1914, ma pensée ne fut effleurée du doute que les soldats de France, protec teurs des frontières de la liberté, ne fus sent assurés de la victoire finale: nous sommes tous convaincus, aujourd'hui, avec lamême foi, avec la même certitude, que la France, en voie de reconstruction, est en marche vers les victoires de la paix et du progrès. Combien le monde a changé depuis 1912, et combien nous sommes changés, nous qui sommes aux prises avec les con ditions nouvelles et difficiles que la guerre a imposées à l'humanité ! Les an nées qui se sont succédé, les doulou reuses, tragiques années depuis 1914, ont durement mis à l'épreuve notre résis tance mentale, morale et physique. Jamais, dans l'histoire humaine, nous n'avons eu plus besoin d'entente récipro que, de patience, de charité, et de foi sincère. Je reviens à mon poste, ancien et pour tant toujours nouveau, avec de faibles illusions, mais aussi avec toutes les espé rances.. Je ne me leurre pas au point de penser que la tâche sera plus facile pour moi qu'elle ne le fut en 1914, lorsqu'un .ennemi visible s'approchait des portes de Paris. Il est grand temps, non de parler, mais d'agir. Aussi appliquerai-je tous mes efforts à collaborer à l'œuvre pra tique, qui est indispensable à la solution des problèmes sous Je poids desquels la France et l'Univers entier chancellent. Nous avons l'impérieux devoir de tra duire les sentiments élevés qqi animent nos deux peuples et la puissante affection qui les lie l'un à l'autre, par des actes beaucoup plus que par des phrases ou des discours. La perte gigantesque que la...

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

En savoir plus
Données de classification
  • jeanne de laval
  • briand
  • patzig
  • korfanty
  • lénine
  • bertrand d'argentré
  • foch
  • jean vi
  • gascoigne
  • hughes
  • moscou
  • france
  • paris
  • londres
  • japon
  • allemagne
  • leipzig
  • varsovie
  • bretagne
  • amérique
  • la république
  • sénat
  • foreign office
  • conférence de washington
  • parti communiste
  • argen