Extrait du journal

c'est celui sur les retraites ouvrières, qui donne tant do tablature au Sénat. Pourtant, est-ce une raison parce qu'on n'arrive point à une solution à l'égard du " projet des retraites ouvrières, pour négliger cette ré forme si utile et qui démontrerait peut-être que l'on peut arriver, par un moyen simple, à des résultats autrement certains que ceux que l'on poursuit avec l'échafaudage compliqué d'une réglementation inex tricable? C'est du moins les réflexions que suggère le passage du discours de M. Paul Deschanel, où il demande avec raison que l'on donne à la mutualité les éléments nécessaires pour qu'elle puisse résoudre elle-même et vis-à-vis de sa clientèle le problème des retraites, puisque le grand projet subit des retards ' dont on ne peut prévoir la fin. Ce serait une excel lente leçon de choses, une véritable expérience celle là, et qui n'aurait pas le grand inconvénient de met tre à mal les finances publiques. M. Paul Deschanel a terminé très heureusement son discours en donnant aux mutualistes le sage con seil de se garer de la politique. La mutualité est, à l'heure qu'il est, a-t-il dit fort bien, la plus grande force organisée de la démocratie française,, et, à cause de cela, les partis politiques viennent à elle. Il ne faut pas qu'elle se laisse envahir par les passions ; et les intrigues des partis.'Elle doit se tenir en dehors de la politique, si elle veut conserver toute sa puis sance et la grandir encore, en s'étendant de plus en . plus, eu ajoutant, à ses millions d'adhérents, d'autres | millions d'adhérents. C'est le même conseil que don- | nait dernièrement aux Sociétés de secours mutuels, f dans un discours dont nous avons parlé, M. Loubet, Et l'on ne saurait trop le répéter; si la mutualité est appelée à jouer un grand rôle dans l'organisation libre de la prévoyance sociale, elle n'arrivera àle remplir ; efficacement qu'en refusant énergiquement de se lais- £ ser embrigader par les politiciens....