Extrait du journal

PARIS, 22 MAIDepuis dimanche, les journaux de l'Opposition ne parlent d'autre,' 4-ihose que du convoi de M. Casimir Périer. Ils ont beau faire, ce) convoi leur revient obstine'ment en mémoire. Est-ce qu'il y aurait edi là quelque chose de plus que les honneurs officiels rendus à un homme du pouvoir? est-ce que, du fond même de son cercueil, Casimir Périer aurait encore une fois rallié les amis de l'ordre et de la p-aix , et obtenu pour son système une nouvelle et plus éclatante adhésion de la capitale? Quel était donc ce ministre dont les funé railles, sont placées par ses ennemis même au nombre des éve'uemens politiques de la plus haute importance ? Peu importe le ton de dé dain qu'ils affectent ; je juge de l'importance qu'ils attachent à la chose par la persévérance même de leur dénigrement. Oui , ces longues files de gardes nationaux sans armes qui suivaient volon tairement le cercueil de M. Casimir Périer seront toujours présentes 3 1 Opposition. Le premier jour , quelques uns avaient habilement imaginé de n'en pas parler du tout. Ils espéraient sans doute, ou que le public n'aurait pas plus de mémoire qu'eux , ou que, comme eux, il confondrait le pieux et volontaire hommage rendu par la garde nationale de Paris à un grand citoyen avec le cortège officiel...