Extrait du journal

doctrine. Elle consiste à laisser faire. Quelques émeutiers menant grand tapage réclamaient la mise en liberté de prisonniers convaincus d'avoir volé des cartouches et pillé dos magasins. Il fallait les mettre en liberté! s'écrie M. Labussière. Mais ce sout des repris de justice. Peu importe; ce n'est pas la question, réplique ce maire introuvable : il fallait les laisser, on aurait vu après. Ce qu'on aurait vu, on le devine aisément; c'est une ville livrée au pillage et à l'anarchie, et c'est bien là, en fin de compte, que vont les procédés administratifs de M. Labussière. Le gouvernement a eu le courage de prendre les mesures nécessaires pour défendre la ville contre l'émeute et la Chambre a eu le bon sens do l'approuver. Ils ont restitué ainsi les choses dans leur réalité. On ne saurait leur reprocher de l'avoir fait sans observer tous les ménagements : il y a eu unanimité pour déplorer le douloureux événement qui a marqué le conflit de Limoges, et le vote d'hier a encore été l'expression de cette pensée. Mais cette part légitime faite au sentiment, il restait une vé» rité de gouvernement qu'il était, utile de répéter à l'encontre des fantaisies collectivistes : la nécessité de maintenir l'ordre public et d'assurer le respect des lois....