Extrait du journal
L'âge nuptial. Le Daily Mail demapde à ses lecteurs et à ses lectrices quel est, à leur avis, le meilleur âge pour se marier. L'idée de cette enquête lui a été suggérée par miss May Sutton qui, dans un interview, avait déclaré qu'aucune femme ne devrait se marier avant vingt-cinq ans, pour être prête à remplir ses devoirs dès qu'elle se marie, au lieu d'en faire l'apprentissage après l'hymen seulement. Miss May Sutton, qui gagne en Amérique tous les championnats de tennis, n'est évidemment pas pressée de quitter la raquette pour les soins du ménage. Mrs Stannar, femme de lettres, est d'avis, au contraire, qu'il faut se marier de bonne.. heure...« .Hommeset femmes ,n'étant heureux que dans le mariage, le plus tôt sera le mieux. » (lettedame mariée est optimiste j miss :\V'inifred Graham l'est beaucoup moins ; ,aussi est-elle demoiselle. Les unions précoces lui pa raissent imprudentes ; elle a plus de confiance dans celles où les fiancés ont tous deux la tren taine. « La femme de trente ans, dit-elle, est en état de juger la vie; elle a du tact. Elle sait qu'aucun mari ne sera un ange et qu'il ne faut pas trop attendre de la nature humaine. » Le tact est une qualité précieuse ; mais on ne se marie pas seulement pour juger la vie. Miss Helen Mathers préfère même qu'on ne la juge pas trop : « Un sage prétend qu'un homme, pour être fidèle, devrait avoir connu toutes les femmes ou n'avoir connu que la sienne. Certai nement, plus un homme est âgé, plus il a connu de femmes, et plus il est pour elles un critique sévère. (Miss Helen Mathers ne le parait pas moins.) Or l'esprit critique n'a jamais favorisé l'amour. Donc marions-nous jeunes ; nous nous aimerons et, si nous faisons des sottises, au moins nous les ferons ensemble. » D'autres correspondantes assurent que l'âge,ne fait rien à l'affaire, que l'important est de se marier en connaissance de cause... mais, d'ailleurs, faut-il se marier ?...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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