Extrait du journal

Étranglés et simulateurs Une affaire dont le mystère n est pas encore éclairci' rappelle un procès qui fut plaidé en 1864 devant la Cour d'Aix par Jules Favre et Lachaud, et dont les débats, qui durèrent près de huit jours, passion nèrent toute la France. Un soir, vers sept heures, la fille Hau terive, récemment entrée comme cuisinière chez M. Armand, riche propriétaire à Mont pellier, crut entendre des cris et des plaintes dans la cave. Elle courut avertir son maître, que cette nouvelle ne parut point troubler, et qui se contenta de lui dire : «prenez la clef de la cave et voyez 'ce que c'est. » La bonne descendit et, der rière la porte, trouva le cocher de la mai son, Maurice Roux, étendu sur le sol, les mains ligotées dans le dos, incapable de parler, déjà presque râlant. Transportée à l'hôpital, la victime était dans un état si grave que les magistrats se firent d'abord scrupule de la fatiguer de questions; puis, comme la religieuse dé clarait que le malade ne passerait pas la nuit, ils se décidèrent à l'interroger. Mau rice Roux ney.répondait que par signes ; on lui demanda à l'aide dun alphabet si quelqu'un l'avait frappé et le nom de l'as sassin. Il désigna Armand, Armand fut arrêté. Contre toute apparence, le blessé gué rit et recouvra la parole. Il donna alors i des détails; il expliqua que son maître le...