Extrait du journal
ne faire aucune distinction entre ces deux catégories de tonnage, l'une et l'autre étant le gage de la victoire commune. Nul doute que, si la fortune des armes eût été favorable à l'Allemagne, celle-ci, non seu lement eût exigé la restitution des navires qu'on lui aurait pris, mais encore eût de mandé aux Alliés, et notamment à l'Angle terre et à l'Amérique, de faire le sacrifice de leur tonnage au proiit du vainqueur. Ceci posé, sur cette masse de 4,500,000 tonnes,la France aurait pu demander qu'on prélevât en sa faveur une proportion égale au taux de. sa créance envers l'Alle magne. Selon le traité de paix, cette créançe représente 55 0/0 des réparations dues. La mise en pratique de ce règlement eût abouti à l'attribution de 2,500,000 tonnes environ à la France: Mais celle-ci ne s'est pas arrêtée à des prétentions qui n'eus sent point tenu compte de la situation spéciale dé la marine britannique, ni de l'importance des pertes subies par elle, dans l'intérêt commun des Alliés. Au lieu de faire un bloc des réparations qui nous ; étaient dues, nous n'avons fait état, pour justifier nos droits dans le partage de la flotte allemande, que des seuls dommages maritimes. C'est donc au principe de la répartition au prorata de ces dommages qu'on s'est arrêté. Une première discussion roule sur la définition du mot « perles ». Celles-ci comprennent,tout d'abord les pertes résul tant du fait de guerre, qui' se répartissent de la façon suivante : Grande-Bretagne : 7.923.000 tonnes ; France : 921.000 tonnes ; Etats-Unis: 354.000 tonnes, sur un total de 12.500.000 tonnes dont 10.565.000 pour les navires alliés. Mais ne convient-il pas de dé'duire des pertes les récupérations opé rées au cours des hostilités? Il est évident que, par récupération, nous devons enten dre celles qui sont dues aux constructions nationales et non point les récupérations provenant d'achats effectués à l'étranger ; de ce fait, celles de la Grande-Bretagne par constructions neuves se montent à 4 mil lions , 354,000 tonnes ; celles de la France à 142.000 tonnes seulement. On voit que, en...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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