Extrait du journal
PARIS, 27 DÉCEMBRE. Le nouveau conseil municipal, élu par les liabitans de Paris, s'est assemblé hier malin à l'Hotel-dé-Ville. Les premiers jours de la révolution de 1789, jours d'inexpérience et d'orage, furent marqués par l'élection populaire des conseillers municipaux; mais alors on ignorait encore tout ce que l'usage des droits politiques exige de sagesse et de modération. L'Empire crut plus prudent de ne point laisser aux citoyens le choix de leurs délégués : la Res tauration imita l'Empire. Le gouvernement de juillet est entré loyalement dans une voie nouvelle. Il a pensé que quarante années de leçons et d'épreuves avaient suffisamment éclairé les esprits. Les choix de la population parisienne ont justifié sa confiance. L'administration n'aura qu'à se "féliciter du patriotisme, des lu mières et du bon esprit de ceux qui doivent discuter et défendre avec elle les intérêts de la capitale. Le préfet a désiré , que le conseil connût dès sa première séance la situation de la ville, ses revenus,*ses besoins, ses dé penses , les améliorations obtenues, les travaux du passé, les pro jets pour l'avenir. Tel est l'objet d'un rapport lu par lui hier ma tin au conseil. . • : . ■ • ■ I! est entré dans des détails satisfaisans sur les finances de la ville ; sur de nouveaux systèmes d'évaluation des produits fonciers; sur les recettes de l'octroi qui, tombant tout à coup dans des temps de troubles et se relevant avec la confiance publique, n'étaient que de 20 millions en 1830 et 1832, sont mon tés en 1833 jusqu'à 26 millions 800,000 francs, et promettent 27 millions pour l'année courante. Le développement de nos institutions nouvelles, en établissant des rapports plus intimes entre l'administration et les citoyens, a singulièrement accru le nombre des affaires traitées à la préfec ture de la Seine. Ce nombre était en 1830 de 23,806 ; - : en 1833 de 27,140; en 1834 de 53,246. Les affaires portées au conseil municipal ont suivi de même une proportion croissante. Leur nombre était en 1831 de 421 ; 1833 de 511; 1834 de 581. Le préfet a parlé ensuite de la garde nationale, de cette armée de 60,000 hommes, si belle , si dévouée au maintien de l'ordre et des lois, et qui ne coûte pas en tout 1 million à la ville de Paris; il a parlé des améliorations à faire aux mairies, de la conservation de la Tour Saint-Jacques, un de? plus vénérables restes de l'ancien Paris, et de l'acquisition du Palais des Thermes, monument de l'ar chitecture romaine, et qui, par une circonstance bizarre, appartient encore dans Paris à l'hospice de Charenlon. Les hospices de Paris ont reçu de nombreux accroissemffiOßSff verture de la Clinique, la création d'un nouvel del'Oursine, pour recevoir les femmes traitées jusqu'à...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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