Extrait du journal

I SI. «Fnnrcs et les personnes humaines dont le droit a été violé. En lisant le discours de M. Jau rès, il y a un rapprochement qui s'impose. Pour lui, nous marchons vers la paix, il est plein de pitié pour les personnes humaines dont le droit a été violé : « Des personnes humaines (sic), des volontés humaines ont été arrachées violemment à la patrie préférée et voulue par elles. Ces personnes humaines ont donc subi l'outrage au droit le plus grave, puis qu'elles ont été frappées en ce point où la vie indivi duelle communique librement avec la vie collective. Pour reconquérir ce droit, il n'y a que la force, c'est la guerre; pour avoir la paix-, il faut en faire le sa crifice. C'est la dérision de la paix et l'éternelle consécration de la force. Comment restituer à ces personnes humaines la libre disposition d'elles mêmes, qui est la reconnaissance du droit? par un pacte de paix conclu entre les peuples européens. Tous les groupements humains de la Finlande à l'lr lande, de la Pologne à l'Alsace auront plus de force pour revendiquer leurs droits et le libre jeu de leurs affinités. Ils ne verront plus l'éducation de leurs fils poussée par un gouvernement qui s'approprie l'his toire et la déforme au profit de sa domination. » Voilà la noble et belle protestation du chef d'un groupe qui, dans quelques jours, foulant aux pieds ce droit comme l'ont fait tous les conquérants qu'il blâme, va exercer sur les corporations religieuses des pratiques encore plus sauvages que celles qu'il mau dissait. Ces personnes humaines, chassées de leur domicile, ne conservant même pas leur personnalité civile pour vivre, sont vouées à la plus affreuse mi sère et à la mort. C'est le triomphe de la conscience et de la raison humaine que l'on invoque toujours, comme on l'a vue à l'œuvre en 1793 ! CLÉMENT JUGLAR, Membre de l'lnstitut....