Extrait du journal

On se demande dès lors à quel moment pourra être voté le budget de 1900. C'est là ce qui nous intéresse. Nous comptons peu sur la Chambre actuelle, en tant qu'Assemblée poli tique, pour éclairer et améliorer une situation qu'elle a si fort contribué à embrouiller et à gâter ; mais encore en avons-nous besoin pour voter un budget. Si on pouvait se passer d'elle en vue de cette tâche, nous lui accorderions ,ï volontiers les vacances qu'elle jugerait à propos de s'attribuer. Combien de fois n'avons-nous protesté contre la longueur des sessions parle mentaires qui donnent aux Chambres, contrai rement à l'esprit de la Constitution, une appa rence de permanence ! Nous ne voudrions pas nous donner à nous-mêmes une apparence de contradiction ; mais, nous le répétons, il faut un budget, et, puisque la Chambre a eu le tort de ne pas le voter dans sa session ordinaire,elle est bien obligée d'y pourvoir dans une session extraordinaire. Il importe de plus que cette session ait une durée suffisante pour qu'une œuvre, parfois si longue, puisse être menée à bonne fin. Cette préoccupation pèse sur nous cette année comme les précédentes, et nous admirons la facilité d'humeur avec laquelle s'en débarrasse ce gouvernement sans souci. Peut-être pense-t-il, en se rappelant quelques précédents, qu'il n'y a pas, en ce qui le con cerne, à s'inquiéter beaucoup de la discussion du budget. Il a pour lui les radicaux et les so . cialistes : cela permet de parer à tout. Eux seuls criblent le budget d'amendements et en...