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Journal des débats politiques et littéraires, 9 février 1923

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Journal des débats politiques et littéraires
9 février 1923


Extrait du journal

Dans /es régions occupées La résistance des fonctionnaires On canstatc, d'une façon générale, que la ré sistance des fonctionnaires a une tendance à s accentuer. C'est ainsi qu'un inspecteur de po lice et un commandant de la police de sûreté ont dû être expulsés de Home, pour avoir prescrit à leurs subordonnés de refuser le salut aux of ficiers français. . Le président de la direction des chemins de fer de Ludwigshaven a été expulsé -pour avoir refuse de faire mettre en marche un train mi litaire. Le personnel s'est solidarisé avec lui. La sous-commission des chemins de fer de cam pagne a alors pris en mains l'administration complète du réseau du Palatinat : elle dispose de tous les moyens nécessaires pour le fonc tionnement de ce réseau. On mande de Duisbourg que le bourgmestre de cette ville qui avait continué à assumer ses. fonctions de bourgmestre malgré l'arrêté d'ex pulsion qui lui avait été signifié, a été arrêté aujourd'hui par les troupes d'occupation belges qui l'ont emmené en automobile. Le gouvernement allemand exerce à l'égard des fonctionnaires une pression continuelle qui se traduit ainsi : Menace de suppression de leur retraite en cas d'obéissance aux Français, pro messe de gratifications importantes et de congé à ceux qui seraient expulsés pour désobéissance à nos ordres. D'autre, part, les autorités françaises ont avisé les fonctionnaires allemands que dans l'arrange ment qui résultera des négociations ultérieures entre la France et le Rcich il sera inséré une clause garantissant leur traitement et leur re traite à ceux qui auront continué à travailler sous les ordres des autorités d'occupation." La population semble se désintéresser de plus en plus des mesures prises contre les fonction naires et son irritation contre les cheminots grévistes augmente. Les grévistes de Mayence négocient Plusieurs ingénieurs et les chefs de syndicats de la direction des chemins de fer de Mayence ont fait une nouvelle démarche auprès des au torités françaises pour demander à reprendre le travail. Il leur a été donné connaissance des conditions suivantes : i" Acceptation des révocations et des expul sions de personnel ; 2° Acceptation des pour suites pour tout acte de sabotage ; 3° Interdic tion de faire sortir des trains de charbon et de coke des territoires occupés ; 40 Acceptation des mesures ordonnées à la sortie des territoires occupés. En ce qui concerne la quatrième condition, les délégués allemands ont déclaré qu'ils voulaient en référer à Berlin. L'èffort des cheminots beiges (DE NOTRE CORRESPONDANT! Bruxelles, le 7 février. La grève des cheminots était un des éléments essentiels du programme élaboré à Berlin pour tenter de faire éebouer le plan d'occupation j méthodique de la Ruhr. Le chancelier Cuno, en ; ordonnant aux cheminots de cesser le travail, espérait créer de grandes difficultés aux troupes franco-belges chargées d'occuper les nouveaux territoires en Allemagne. 11 n'est pas exagéré de dire que, grâce aux efforts des cheminots franco-belges, Berlin a subi de ce côté un sé rieux échec. Nous avons eu l'occasion de nous entretenir avec une personnalité particulière ment bien au courant de l'œuvre accomplie jus qu'ici dans la Ruhr par les cheminots belges. Voici un bref résumé de ses déclarations. On ignore, généralement, nous a-t-elle dit, l'effort merveilleux accompli par nos cheminots, non seulement par ceux qui appartiennent aux bataillons des chemins de fer, mais aussi et surtout peut-être par les cheminots qui font partie du personnel des chemins de fer de l'Etat. En effet, le transport par chemin de fqr des troupes et du ravitaillement s'est effectué pour ainsi dire sans heurts ni accrocs sérieux en dépit des nombreux actes de sabotage commis par les Allemands, Lorsque la Belgique décida de collaborer à l'occupation de la Ruhr, plusieurs centaines de cheminots se sont mis à la disposition du gou vernement belge pour mener à bien les opéra tions entreprises. La réquisition officielle de ces agents n'a eu d'autre but que de régulariser la situation spéciale de ces bons patriotes. Parmi...

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

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