Extrait du journal

PARIS, 9 OCTOBRE. Les deux grandes préoccupations de l’opinion pu blique en ce moment sont toujours : à l’intérieur, la crise commerciale et monétaire; au dehors, la question napolitaine. Quant à cette dernière, nous ne ferons pas comme font certains grands journaux dans des premiersParis solennels, nous nous abstiendrons, attendu que tout a été dit et redit mille fois et de mille fa çons diverses, sans que cette grosse affaire ait fait un pas vers une solution quelconque. Le plus sûr comme le plus sage, pour nous qui prenons peu de goût à jeter magistralement des paroles au gré du vent, c’est d’attendre que le Moniteur s’explique et place enfin la lumière au-dessus de ce chaos de laits contradictoires et de ce tohu-bohu de commentai res et de conjectures, le plus souvent sans hase réelle. Ainsi par exemple, et pour ne citer qu’un fait, voici ce que nous lisons ce malin dans le Journal de Constantinople du 29 septembre, sous le titre de grave nouvelle : 1 « Une dépêche télégraphique,'arrivée mardi dernier à Constantinople, annonce que le roi de Naples, n’ayant pas pris en considération les demandes de la Franco et de l’Angleterre touchant les justes réformes de son royaume, ces deux puissances ont rappelé leurs ambas...