Extrait du journal

tête des deux mains, gardant ainsi l’attitude et la muette impassibilé d’une statue courbée sur un tombeau. Cette fin si soudaine et les tristes épisodes qui la suivaient l’avaient atterré. Qu’il était différent do lui-même, mon bouillant soldat des terribles journées! Toute sa robuste poitrine haletait, et la petite main rosée d’Alice aurait pu, je crois, renvoyer en jouant cet Achille, autrefois si formidable. — En vérité, s’écria Rodolphe, nous voilà bien em pêchés de ne savoir que faire ! N’avons nous donc pas près de nous le serviteur de notre oncle? Samuel, ajouta-t-il, en commençant à faire subir au pauvre gar çon une espèce d'interrogatoire, nul ne peut mieux que vous donner de fions rensoignemels sur cette maison... — Je suis prêt à vous répondre, dit l’ex-hussard d’uue voix chargée de sanglots. — Où le colonel serrait-il d’habitude ses valeurs? — Dans le cabinet bleu, là. tout contre. —L’argent des fermages et celui des coupons de rente, où les mettait-il ? — Dans le même cabinet. — Y trouvera t-on aussi les contrats et les autres pa piers pré'ieux? — Probablement. — Messieurs, ajouta Rodolphe, un philosophe d’un grand sens a eu raison de dire : « Faites ce que vous voudriez avoir fait plutôt que ce que vous voudriez faire. • De son précepte, je tire cette conclusion, qu’il ne faut pas mettre de reiard à explorer le cabinet bleu. Tenez, Samuel, prenez celte lumière, et montrez-nous le chemin ; il faut que vous nous serviez de cicerone, mon garçon. En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, la...