Extrait du journal

Marie-quâ-cliante bien (1). Pouvait-il ignorer, eu effet, que le jeune gentilhom me, enfermé dans le cercle étroit de sa vie paresseuse de campagnard, no rêvait que tournois et aventures? Que son orgueil, en lui interdisant jusqu’à la gestion sensée de la fortune de sa mère, dont il était l’unique héritier, ne laissait à son âme active et inquiète d’autre occupation que la chasse au lièvre dans la saison ? Et le reste du temps, une bouillotte à dix sous la fiche avec Bonnard le notaire et quelques autres? Ou certaines intrigues, où Julien était réduit, par le fait, aux proportions mesquines d’un Lovelace campa gnard? C’est un théâtre qui manquait à ce héros, une croi sade à ce chevalier d’un autre âge ! Lui trouver une Ca roline de Vitré à tirer do l'oubli et do la misère, et à re mettre à son rang et dans son véritable jour, c’était presque une bonne œuvre : c’était lui donner à com battre les moulins à vent qu’il aimait. Que fallait-il do plus pour que Marie-qui-chante-bien devînt en peu do temps, non plus seulement la plus digne de pitié, mais ta plus aimable, la plus belle personne de la terre. Enfin il est un côté de la question qu’un Vertubois ne ne pouvait omettre sans déroger. M. le marquis de Ponthierry était, à compter de ce jour, un marquis ruiné. Un mariage dont les écus sonnants rendraient à son blason son éclat primitif n’était pas chose à dédaigner pour lui. . , ....