Extrait du journal
William combien il lui était désagréable, mais quand il le regarda, quand il vit ses joues pâles, son œil hagard, il se sentit presque de la pitié pour lui. « Voilà, se disait-il, un homme qui fait sou mal heur aussi bien que celui de la pauvre enfant. Où peut-il avoir l’esprit? Il doit voir qu’elle ne l’aime pas, qu’elle ne l’aimera jamais, et cependant il persiste à vouloir l’épouser... S’il veut à toute force acheter une femme malgré elle, pourquoi diable ne va-t-il pas à Constantinople? Quelques instants après, cependant, cherchant à éloigner ses peisées d’un sujet trop pénible pour lui, il s’adressa à M. Percy : — A propos, dit-il, Arthur, parlez-moi donc un peu plus en détail de cet horrible événement que vous m’avez raconté sommairement dans votre dernière lettre. Les journaux de Londres en sont remplis; ce sont des détails plus affreux les uns que les autres. Est- il vrai qu’Acton soit soup çonné ? — Non-seulement soupçonné, mais arrêté et ac cusé par un verdict du jury d'enquête, répondit M. Arthur Percy. Sir William prit le verre qui se trouvait près de lui, et le remplit de vin qu’il but jusqu’à la dernière goutte. —. Le jury d’enquête, dit le général, n’est com posé que d’imbéciles. Il faut que ces gens aientperdu l’esprit pour avoir fait arrêter, cet homme. Je donnerais ma tête à couper qu’il est innocent ; mais ces gens de loi n’en font jamais d’autres ! Ils sont capables de faire pendre cet honnête et brave jeune homme.... Mais Rose, ma chère amie, vous avez l’air souffrant?.... — Je ne m’étonne pas qu’elle devienne pâle, dit M. Percy, elle a été si vivement impressionnée par cet affreux événement, qu’elle ne peut en entendre parler sans éprouver une violente émotion. — Eli bien ! passons à un sujet moins triste, dit le général. Où est M. Fleming ? A-t-il mis enfin de l’ordre dans son presbytère ? Toutes ses grandes chambres sont-elles meublées ? — Il est absent depuis deux jours, répondit M. Percy, qui comprenait que le général n’avait pas été plus heureux dans le choix du second thème que dans celui du premier. On ne l’attend pas avant un mois....
À propos
La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.
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