Extrait du journal

par Marie-Hélène LEFÆUCHEUX députée à la Constituante membre de la commission des Territoires d’Outre-Mer. ville, enfin, évoqua le geste des Guyanais demandant, en 1912, que la loi sur le service obligatoire leur fût appliqués, et celui des représentants des îles, qui récla mèrent la loi de, trois, ans, à la veille d’un inévitable conflit. L’Assemblée constituante, en accédant à la libre demande exprimée par les députés des anciennes colo nies, a accordé aux nouveaux départements certains avantages et, en particulier, le bénéfice de toutes les lois sociales. C’est un geste que nous ne devons pas Juger généreux, mais profondément équitable. La déci sion prise entraîne une réforme administrative et des répercussions financières. Mais si certains membres, de la famille française doivent en remercier d’autres, pensons à la signification profonde de la décision prise par nos compatriotes d’outre-mer. C’est à l’heure de la difficulté, qui pour les faibles est celle du doute, qu'ils viennent nous dire : « Serrons-nous davantage les uns contre les autres ; nous voulons lutter dans des conditions communes pour votre tâche qui est notre tâche, car votre avenir est notre avenir, et nous savons qu’il sera beau ». Vis-à-vis de l’étranger, qui mesure avec une sympa thie plus ou moins sceptique l’immense travail de notre redressement et la valeur de nos efforts, n'est-ce pas une fière affirmation que cet acte de foi en la France 7 N'est-ce pas une vraie victoire que seul notre pays pouvait remporter 7Pauvres morts de la Résistait, dont le sacrifice fut toujours si cruel, voici enfin — enfin I — une réponse digne de votre appel....