Extrait du journal

(De notre envoyé spécial Jean DANNENMULLER.) É ^ EORGES BIDAULT a fait dimanche l’ouverture : l’ouverture de la campagne i¥ électorale. Il a employé le court répit que lui a laissé, en cette fin de semaine, son inces sant labeur, qui se poursuit de conférences internationales en conseils ministériels, de dépêches en audiences, pour aller dans sa circonscription, de village en village, parler au paysan et à l’ouvrier. Mais il n’est pas possible de sacrifier les intérêts ou prétendus tels — du candidat, aux responsabilités de l’homme d’Etat : très vite Georges Bidault a dû quitter les vallons couverts de genêts en fleurs pour les grilles du Quai d’Orsay ; il ne pourra guère retourner dans son département, la Loire, avant le scrutin du 2 juin, que le temps de quelques réunions. Il en a tenu sept, dimanche, ouvrant la voie que suivront ses colistiers. C’est une équipe étonnante d’allant. L’un des plus jeunes députés de France, Claude Mont, la conduit avec Bergeret. Dans leur sillage marchent Villars, jeune paysan, père de huit enfants, Achard, mineur de fond, mutilé du travail, et le maire de Saint-Chamond, Boyer. Us n’épargnent pas leur peine. Us courent les routes, de réunion en réunion, passent une partie de leurs nuits à organiser la campagne. Autour d’eux, une équipe, conduite par Gaston Charnay, travaille dans la bonne humeur....