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L’Avenir de la Mayenne, 4 avril 1915

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L’Avenir de la Mayenne
4 avril 1915


Extrait du journal

Paris 24 mars. — A la suite de l'attentat commis par les zeppelins sur Paris dans la nuit de samedi à dimanche, une grande partie du public a incriminé l’attitude des aviateurs. A ce sujet, un technicien de I aéronautique militaire a fait les déclarations suivantes : » On a mis en cause les aviateurs des esca drilles de protection du camp retranché de Paris en les accusant de n avoir pas fait leur devoir. On ne saurait laisser accuser davan tage des hommes qui chaque jour risquent leur existence au cours de missions très pé rilleuses et n’ont jamais cessé d'être à leur poste, prêts à toute alerte et à tout sacrifice. Le 21 mars, l’alerte fut donnée à minuit 4.3, et à I h. 3 tous les avions du camp re tranché étaient en ligne, attendant le départ. Mais comme les canons tiraient sans relâ che, le gouverneur de Paris jugea prudent de ne pas gêner leur tir par l'envoi d appareils. Il prescrivit de surseoir. « En effet, les artilleurs risquaient de tuer nos pilotes et mitrailleurs s'ils insistaient, et, s’ils s’arrêtaient, de laisser échapper leur proie. D'autre part, les faisceaux lu milieux des projecteurs aux mouvements désordonnés, destinés à déranger les agresseurs, ne pou vaient que tromper les oiseaux de l’air et leur faire accomplir des manœuvres peut être tra giques. Ce n’est que lorsque les zeppelins furent hors de portée des carions et des projecteurs que l’ordre des envois fut téléphoné ; immé diatement cinq appareils partirent en chasse, faisant des reconnaissances d’une durée va riant entre une heure et demie et deux heures et fouillant l'épaisse brume qui faillit provovoquer de terribles collisions, telle la renvoi! tre de deux appareils qui passèrent à trois mètres l'un de l'autre. Les premiers départs furent pris à trois heures. Le dernier retour se fit à cinq heures. Bar miracle aucun acei dent ne fut enregistré. » De même, dans la nuit du 22 au 23, lors de l'alerte nouvelle, treize appareils étaient sous les ordres du capitaine commandant les escadrilles, attendant le coup de téléphone qui les ferait partir dans le ciel noir. Malgré la pluie, malgré les remous, malgré le brouil lard, des reconnaissancès sillonnèrent Paris et les environs. L’impression de chaque pilote au retour était qu’il semblait recevoir de l’eau dans un tunnel. » De l'avis de toutes les compétences, il était impossible de voler dans de semblables conditions. Cependant tous les aviateurs s'en volèrent aux ordres donnés, et ceux qui étaient chargés de les relayer brûlaient d’impatience d'aller à leur poursuite. » Tel fut le travail effectué, tels sont les héros qu’on a accusés. Nous ne dirons rien sur l’efficacité des avions contre les zeppelins la nuit. Nous nous contentons d’affirmer que s’il y a peu de chances pour eux d’atteindre les dirigeables, par contre ils risquent de s’écraser sur le sol avec une quasi-certitude. Le véritable ennemi des zeppelins contre les expéditions nocturnes c’est le canon. C’est lui qui doit les abattre. Les avions volent dans espoir de tenter l’impossible, mais leur proa MiAnala min vAû 1 I M 1 * HO f fl lit...

À propos

Fondé en 1878, L’Avenir de la Mayenne est un quotidien régional publié à Laval, puis à Rennes. Il change de nom en 1932 pour devenir Le Républicain de la Mayenne avant de disparaître en 1942.

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