Extrait du journal

té , les pièces de charpente ont été détruites par le feu. l’humidité, etc. ; l'appareil des briques était si nonce qu'il s’est toujours effondré, sans laisser ces grandes ruines, ces pans entiers d'argile cuite qui permettent de reconstituer encore après 2.500 ans les palais de Cbaldée et d'Assyrie. Les documents graphiques que nous possédons permettent d'affirmer que quatre ou cinq cents ans avant J. C., les Chinois construisaient déjà leurs monuments et leurs maisons sur le plan dont ils sv servent encore aujourd'hui. A y regarder de près, cette fixité d'un type architecte nique conservé intact à travers les siècles n’a rien qui doive surprendre en Chine, surtout si l'on se rappelle que les formes décoratives des autres arts ont si peu changé. De toutes les formules d’art, celles de l’architecture sont, en effet, les plus lentes à se renouveler chez un peuple, parce quelles elles sont l'expression la plus manifeste et la plus solide de ses instincts, de ses habitudes, de ses besoins, de son caractère et de ses traditions. Or, comme précisément les Chinois et les Annavires ont poussé l'observance des traditions plus loin qu'aucune nation au monde, comme, d'autre part, leur tempérament positif et leur pauvreté d'imagination leur ont épargné les brusques changements d'idéal et les grandes révolutions morales qui ont si fréquemment renouvelé l'inspiration des artistes occidentaux, ils ont pu se contenter pendant de longs siècles d'un seul mode de construction pour y abriter la pratique de •eur vie privée ou politique et l’exercice de leur loi religieuse. Seul, le bouddhisme, qui s’introduisit en Chine et en Annam dans les vers siècles de notre ère, lut assez puissant pour suggérer quelques formes nouvelles ou plutôt pour faire sentir que les formes anciennes ne suffisaient pas à exprimer les sentiments éveillés par la doctrine de ( àkyamouni »....