Extrait du journal

Après un premier vote de confiance qui donna au gouvernement 200 voix de majorité, les crédits pour le rétablisse ment de l'ambassade auprès du Vatican ont été adoptés par 397 voix contre 209. Ce résultat était prévu car, d'avance, dans le sentiment public comme dans le sentiment de la Chambre, la question était tranchée. On a simplement perdu beaucoup de temps en vaines paroles. Non pas qu!il n'ait été dit des choses fort intéressantes et fort utiles. Mais tout l'effort de l'opposition de gauche, au cours de ces. longues séances, a été de faire du débat une opération politi que. Le président du conseil, qui a parlé fort éloquemment, et pleinement dans le sens des devoirs et des responsabilités du gouvernement,, a refusé sagement de suivre les orateurs radicaux ou socialis tes sur ce terrain. Il a, au contraire, eu soin de bien marquer, comme- l'avaient fait dans leurs remarquables rapports MM. Noblemaire et Colrat, et, dans leurs discours éloquents, les orateurs de la droite et du centre — voire même'cer tains orateurs de gauche — que l'intérêt national dominait tout. L'intérêt national, c'est la France, ré pudiant, oubliant les anciennes querel les, travaillant d'un seul cœur à assu rer ses destinées nouvelles, reprenant sa place dans le Monde — toute sa place, au premier rang, à Rome comme ail leurs. Le vote d'hier n'est pas la victoire d'un parti, c'est la victoire d'un grand et no ble idéal en même temps qu'une belle et réconfortante manifestation d'union française. Et c'est pourquoi tous les Français, sans distinction d'opinions ou de croyances,, peuvent s'en réjouir. C.GARAPON....