Extrait du journal
On parle des bénéfices scandaleux de l’armement. Et sur quoi se base-t-on pour les démontrer ? Sur les signes extérieurs de la richesse, immeubles, automobiles, etc... Quelle erreur de jugement ! Sans vouloir défendre les prodigues qui gaspillent l’argenf, — et pourtant euxmêmes ne favorisent-ils pas inconsciem ment les commerces de luxe qui font vivre tant de milliers de personnes ? — je com prends mal la conception de ceux qui cri tiquent par principe l’homme qui dépense utilement, surtout lorsqu’il transforme ses capitaux, ses gains ou ses économies en usines ou, comme c’est le cas, en bateaux, accroissant ainsi le nombre et la force des agents de production, et, par suite, la richesse nationale. Mais enfin, dira-t-on, qu’on les emploie d’une façon ou de l’autre, ces bénéfices existent-ils, oui ou non ? Je l’ai déjà dit plusieurs fois ici, je dois le répéter : Oui, les armateurs ont réalisé de beaux bénéfices, auxquels les marins, leurs associés ont d’ailleurs participé. Non, ils n’en réalisent plus depuis plu sieurs mois. Et même il9 sont en perte. Les raisons ? Elles sont multiples. Les principales ? L’éloignement des poissons des côtes et la hausse de U livre, qui com mande les cours du charbon, — augmen tés encore par les grèves anglaises, — et de la plupart des fournitures pour la ma rine. Les personnes toujours disposées à atta quer ne se rendent-elles donc pas compte du courage qu’il faut pour engager des capitaux considérables dans une Industrie aussi aléatoire que la pêche ? En réalité, qu’y a-t-il la plupart du temps à la base de ces critiques systématiques ? S’il s’agit do personnes du même milieu social, de la jalousie pure et simple ; s’il s’agit d’ouvriers, de l’eiprit révolution naire. —o— Il est à souhaiter que le ministre ou son représentant profite de son séjour ici pour présider aux obsèques du port de Vaugouin, qui est désormais bien mort et doit rester mort....
À propos
Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.
En savoir plus Données de classification - daniélou
- de montbron
- durand
- mongis rené
- allard ro
- guignot
- boutet paul
- drapron
- babin rené
- kim haï
- paris
- maroc
- rochelle
- port
- mougins
- rochefort
- france
- echo
- palais
- joseph
- caisse des dépôts
- bureau
- ecole fénelon
- école spéciale militaire
- bibliothèque municipale
- h. g.
- h. c.
- agence havas