Extrait du journal
Je voudrais plutôt me tourner vers les can didats à une candidature vraiment» sincère* ment, entièrement républicaine. Je n’aurai pas la naïveté de leur recommander l’héroïsme„ Héroïque, tout candidat l’est, de style. Mais, si dans votre entourage il est, par hasard, de ces prétendants à la couronne civique, puis-je vous prier de leur communiquer les lettres de Gustave Mareuil dont je finis aujourd’hui de copier pour Vous les extraits essentiels ? Elles sont propres à susciter de généreux élans. Les institutions humaines, voire les meilleures et par conséquent le suffrage universel, pèchent toujours par quelque contingence. Si pur que soit le cœur d’un candidat, il ri est pas sans subir Vattrait du suffrage. Il peut être entraAnê à des mouvements d’ambition personnelle, à des satisfactions de vanité. Il n’y a pas grand dommage à ces accès de fièvre en des temps ordinaires. Mais quand des élections ont une conséquence vitale, ce serait bien de faire ab négation. Pour que la lutte prenne toute sa va leur et que la République triomphe, ri est-il pas nécessaire qu’un noble souffle domine la mêlée et inspire l’organisation du combat ? Il faut ici, à tout prix, voir au-delà de soi, de son étroit parti, de ses légitimes orgueils. Si | i j’osais, Monsieur, je chercherais un exemple dans certaines pratiques de la vie religieuse. Avant de graves décisions, l’Eglise a coutume de proposer à la méditation de ses militants obscurs l’image, la vie, la pensée d’une indi vidualité quelle déclare en odeur de sainteté. Quand le saint s’appelle Augustin, le petit frère François d’Assise ou Monsieur Vincent, la méthode n’est pas sans profit. Pour nous* pauvres laïques, nous voici à la veille de la bataille des urnes où tant de poussières arrivistes voltigeront dans l'arène. Nous riavons pas de béatifiés à nous offrir. Mais une âme làique, droite et pure, un cœur fier, un soldat-citoyen, une fraîche ardeur de fils du peuple debout dans la tempête de feu qui pourra le foudroyer, non le vaincre, oh / Monsieur, dites-moi si cet exemple désintéres sé et le cri de cette jeune Vigie n’ont pas du...
À propos
L’Ère nouvelle a été fondée en décembre 1919 par deux socialistes déterminés, blessés de guerre : Yvon Delbos (1885-1956) et Gaston Vidal (1888-1949). Elle se définit en se sous-titrant « L’Organe de l’entente des gauches », et restera tout au long de son existence proche du parti radical. Malgré son faible tirage, le journal exerçait une influence importante dans le monde parlementaire.
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