Extrait du journal

Dunans de mes précédents articles, j’ai indiqué quelle était l’organisation de ces deux assemblées nouvelles dont les décrets du 23 août ont doté l'Algérie : l’une, les Délégations financières, créée de toutes pièces avec des éléments choisis, suivant un mode d’élection spécial, parmi les colons, les non-colons et les indigènes; l’autre, le conseil supérieur, rénovée, rajeunie en quelque sorte, par suite de l'introduction plus large de l’élément électif, rendue nécessaire par la création des Délégations. J’ai essaye de faire ressortir l’idée maîtresse d'où étaient nées ces deux institutions, à savoir la préoccupation de donner à l’Algérie, quelque peu languissante, une impulsion nouvelle, en lui accordant une indépendance relative, toute financière, bien entendu, qui lui permette la réalisation de projets d’où dépend sa prospérité, je dirai presque son existence. 11 me reste à examiner maintenant, dans sa forme et dans son utilisation, l'outil même que ces assemblées seront appelées à manier, c’est-à-dire le budget algérien....