Extrait du journal

quoi ils semblent se faire un plaisir d'oublier sans cesse les règles les relus élémentaires de la politesse. Nous, justiciables, nous sommes traités par je; magistrats à peu près comme les ne2i>'S du temps passé par les planteurs. Nous sommes le sieur un tel, quand nous ne sommes pas un tel tout court. II est clair que si, comparaissant demain devant MM. les président et juges composant une chambre correctionnelle quelconque, et interpelle par le Delesvm du milieu sous cette forme rudimentaire : « Chapron, levez-vous, » je répondais : « Je vais vous dire, Delesvaux, j’ai un cor qui me fait mal et je préférerais demeurer assis, » il est clair que l’avocat de la République agiterait ses manches avec une énergie sauvage, déclarerait que j insulte «à la majesté de la justice » et requerrait contre moi, chétif, un nombre extraordinaire de mois de prison. Et je suis persuadé que le tribunal éprouverait une i ie douce à se rendre aux désirs de M. avocat de la République. Vas moins vrai que je ne le connais pas, ce président. Il ne m'a jamais été présenté. De quel droit me parle-t-il comme je ne varierais pas à un garçon de bain ? Mais ceci n'est rien autre chose qu’un restant d'usages bêtes. C’est l’ensemble de 1 interrogatoire qu’il faut entendre ! Ces gens-la ont toutes licences permises. Nous sommes la matière justiciable et outrageante à merci....