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L’Homme libre, 9 janvier 1914

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L’Homme libre
9 janvier 1914


Extrait du journal

Notre parti « conservateur » est révolutionnaire parce qu'il est romain, et que la « conservation » dont il représente la doctrine ne peut s'instituer que dans le régime d'une théocratie que le Vatican revendique en ses articles du Syllabus. Pour être en état de nous doter des bienfaits d'une « conservation » véritable, il faut donc que les représentants de l'esprit de tradition commencent. par jeter bas toutes choses de l'établissement républicain, afin de fonder, à titre de nouveauté, des institutions d'autorité divine que le mouvement de la civilisation a fait disparaître de la vie publique des peuples, sauf ,à Rome et au Thibet. Absurdité si grande que la Restauration de Louis XVIII elle-même ne put les reconstituer pour un jour et que, de ce chef, le monarque lui-même, aux yeux de ses utTas, passa pour un Toi jacobin. En fait, le Vatican ne peut plus emmailloter dans ses bandelettes sacrées que la momie de 1 absolutisme divin, si parfaitement desséchée qu'elle tombe en poussière au moindre souffle d'humanité....

À propos

Fondé en 1913 par Georges Clemenceau, L’Homme libre (certains numéros sont publiés sous le nom L’Homme enchaîné) constituait une tribune de choix pour l’homme politique. Bien que le tirage fût toujours faible, le journal était très suivi pour ses analyses approfondies. Le journal traitait en priorité des questions de politique intérieure et de diplomatie et servait souvent de tribune aux idées des radicaux.

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