Extrait du journal

On imagine avec optimisme que la Confédération du Travail Intellectuel et notre jeune association apporteront à ceux qui vivent du fruit de leurs pensées les améliorations matérielles qu'ils sont en droit d'exiger de la société. Le rôle de parias n'a plus rien qui nous puisse séduire. Si l'on veut bien nous reconnaître le droit de cité, il faut qu'on fie résigne à nous donner celui de vivre avec honneur. Or, pour exiger de nos, contemporains le respect de ce droit essentiel, il faudrait pouvoir imposer nos modestes prétentions. Ctù notre optimisme organique trouve sa contre-partie, c'est quand nous devons constater que les lois ne nous donnent aucun moyen de rien exiger. Nous avons dédaigné l'arme syndicale. Nous avons cru pouvoir nous complaire dans le dilettantisme des attitudes individualistes. Nous payions aujourd'hui par une misère d'autant plus cruelle qu'elle doit rester cachée la rancon sociale d'un orgueil peu fructueux en bénéfices. Plus exactement : nous payons pour nos aînés....