Extrait du journal
n’a pas été supprimée,i la discussion générale — ce qui revient à peu près au même — a été renvoyée au mo ment du vote de la loi de finances. Ce n’est donc plus la préface, mais la postface du budget. N’y a-t-il pas là quelque incohérence ? On se demande à quoi rimeront les observations et à quoi serviront les avertissements dont la Chambre pour rait faire son profit si ces avertis sements et ces observations se pro duisent lorsque les chapitres visés au ront été adoptés. A rien évidemment. Les orateurs qui ont une expérience incontestable en la matière feront bien de s’abstenir d’une intervention aussi illusoire. Ce sera du moins une éco nomie d’éloquence et de temps, puis que nos représentants, à l’instar des automobilistes, tiennent à leur tour à battre un record auquel bien peu jusqu’ici n’avaient sans doute songé. C’est ainsi, par ce procédé tout nou veau, que le budget qui est la grosse affaire, la mission la plus importante du Parlement, se trouve expédié en cinq sec — si à la hâte du début ne succède pas une allure un peu moins pressée et fiévreuse. Une discussion régulière, sans vaines digressions, comportant quelques observations précises et sensées, nous semble en effet beaucoup plus de circonstance dans une période comme celle que nous traversons, où le problème fi nancier, étant donné les réformes à l’ordre du jour, doit constituer la préoccupation la plus sérieuse. Quoiqu’il en soit, les critiques va riées que ne manque jamais de sou lever tous les ans la discussion du budget n’auraient pas â se produire si cette discussion, par une sorte de fata lité — ce qui est une simple façon de justifier un tel retard — n’était pas invariablement renvoyée après les vacances, c’est-à-dire lorsqu’on ne dispose plus du temps nécessaire pour la conduire avec toutes les garanties qu’il faudrait En la réservant pour les deux derniers mois de l’année, on est condamné d’avance à une préci pitation fort préjudiciable à la bonne gestion de nos finances, ou bien, dans le cas contraire, si l’on épluche avec un peu de soin les chiffres, on est ac culé, jiai* la force même des choses, au régime anormal des douzièmes provisoires. On ne saurait sortir de cette alter native également déplorable dans les deux cas. En vain les esprits avi sés, conscients des difficultés et des abus qui résultent de ces mauvaises méthodes, s’évertuent-ils, chaque an née, à prodiguer les bons conseils, à rappeler combien il est imprudent de bâcler à la hâte le budget pour es...
À propos
Fondé en 1890 à Bourges, L’Indépendant du Cher était un journal dévolu à la cause agricole et ouvrière. Il paraîtra jusqu’en 1915.
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