Extrait du journal

On lit dans le Temps : C’est jeudi prochain, 12 mars, que doit commencer devant la Chambre la dis cussion des demandes d'autorisation des 54 Congrégations d’hommes. Nous croyons savoir que M. Combes, après avoir envisagé toutes les considé rations que soulève ce grave débat, s’est déterminé à poser la question de con fiance sur le mode de procédure à suivre pour l’examen de ces demandes d’autori sation. On sait que la Commission a repoussé l’examen séparé du cas de chaque Con grégation et, après avoir abandonné l’idée du rejet en bloc des 54 demandes, s’est arrêtée au système du rejet des demandes par trois votes d’ensemble correspondant aux trois groupes entre lesquels ces Congrégations ont été classées d’après leur destination : Congrégations ensei gnantes, prédicantes et commerçantes. M. Combes accepte pour sa part cette procédure et engagera sa responsabilité devant la Chambre sur le vote que celleci sera appelée à rendre à cet égard. C’est sur la question des Congrégations ensei gnantes, qui vient la première en délibé ration, que ce vote sera rendu. Le président du Conseil, d’après les renseignements que nous avons recueillis, a pris cette détermination en s’inspirant de considérations à la fois politiques et pratiques. Il estime que la question a un caractère surtout politique et que dès lors il a l’obligation de rester en accord avec la majorité qui l’a soutenu jusqu’ici et de n’en pas accepter une autre qui serait composée d’une manière différente. Au point de vue pratique, d’autre part, l’examen séparé du cas de chaque Con grégation entraînerait des débats inter minables et retarderait indéfiniment la solution d’une question qui ne saurait rester en suspens aussi longtemps. Le président du Conseil, sur ce point, a pris en considération l’avis conforme exprimé, il y a quelques jours, par le groupe de l’Union républicaine du Sénat, lors de l’installation de son nou veau bureau. Le chef du ministère est, d’ailleurs, d’avis que la procédure préconisée par la Commission ne portera aucune atteinte à la libre discussion, et que la majorité, d’accord en cela avec le gouvernement, laissera au débat l’étendue nécessaire pour que toutes les opinions puissent se formuler et toutes les défenses se pro duire....