Extrait du journal

Une foule enthousiaste | les porte en triomphe.^ Un accueil enthousiaste et touchant a été fait ce matin à Reine, et à Serre qui viennent enfin de concrétiser le rêve qu’ils caressèrent, quatre mois durant, à travers leurs douloureuses épreuves: revoir Paris et les leurs. De bonne heure, la foule de" leurs parents et de leurs amis avait envahi le hall de la gare d’Orsay. Quelques personnalités s’étaient jointes à eux : le comte de la Vaulx, M. Cammermann, M. de Massimy, administrateur directeur de l’Aéropostale. Rompant avec les consignes d’usage, le chef de gare avait permis que l’on accédâ jusqu’au quai de débarque ment et une centaine de personnes s’y trouvaient réunies lorsqu’à 10 h. 15 le rapide de Toulouse entra silencieuse ment en gare. Où sont-ils ? Dans le brouhaha et la confusion, le troisième wagon est as siégé puis envahi. Bousculade et jeu de coudes. Les photographes et les ci némas Jont des efforts louables mais vains pour apercevoir autre chose quo des dos et des chapeaux qui s’agitent. Enfin, un visage apparaît à la por tière. — C’est Serre, c’est lui T Les applaudissements crépitent, l’in génieur sourtt. Mais sur son. visage, pâle aux traits tirés, se lisent les souf frances et les fatigues endurées. On l’entoure et on entoure sa jeune femme heureuse et un peu étonnée de toute -cette agitation. Les mains se tendent, on s’embrasse. Puis c’est Reine qui sort. Un peu pâle, lui-aussi ; mais il n’a rien perdu de sa jeunesse et de sa gaieté, Que d’effusions, que d’amis,, que do questions l (Voir la suite en Dernière heure.)...