Extrait du journal

constances présentes, où certains veu lent opposer à la théorie des droits de l'homme les prétentions racistes d’une humanité de haras, la cérémonie prévue sera mieux qu'une fête académique : un acte de foi de la France immortelle en ses plus nobles traditions. ( iliaque Français peut et doit aujour d’hui s’associer à cette pensée. Devant le péril, chaque jour, hélas, plus mena çant d’une idéologie qui persécute aussi bien la religion que la libre pensée des philosophes, tous ceux qui veulent dé fendre le patrimoine sacré de l’huma nité peuvent sans crainte s’unir. Le Cardinal Verdier, dans une conférence récente, n’a-t-il pas prononcé ces paro les qui ont porté : « A la lumière des événements, la France doit reconnaître que ses intérêts les plus essentiels, son éternelle mission l’obligent à constituer avec l’Eglise, à constituer avec elle, pardonnez-moi ce mot, comme un nouvel « axe » pour défendre les valeurs spirituelles qui lui sont chères, et qui constituent son meil leur patrimoine. Et le monde étonné contemple ce spectacle si suggestif, le grand Pontife Romain déclarant à tous qu'au milieu des amertumes dont tant d’autres peuples l’abreuvent les nouvel les qui le consolent lui viennent surtout de France ! « Voilà le fait. Il est réel, évident pour tous. Et il est pour nous si plein de pro messes 1 » Pour nous, Israélites français, qui de vons ù la générosité des législateurs de la Révolution une véritable renaissance, célébrer cet anniversaire est un devoir de reconnaissance et d’amour pour no tre patrie. Qu était la situation des Juifs, en France — et dans le monde — à la veille de la Révolution, en « ce siècle des lu mières et de la tolérance »? Précaire et misérable : Limitation du droit de sé jour et du droit de propriété. Surveil lance étroite de la police. Impossibilité pour les Juifs de posséder des terres et des immeubles, sinon à titre de transit commercial. Obligation pour les Juifs...