Extrait du journal
Il «EM «MI « La séance eut ouverte ». — Inter rogatoire. — L'accusation et la défense. — Le jugement. Au moment où paraîtront ces lignes, le capitaine Dreyfus, du 14e d’artillerie, détaciie comme stagiaire a l’état major général de l'année, comparaîtra devant Je premier Conseil de guerre pour y répondre de l’accusation la plus grave qui puisse être portée contre vlu ofli cier : celle de trahison. Au conseil de guerre, les choses se passent de la manière suivante : Dès que les officiers qui composent le conseil entrent dans la salle d’audience, l’adjudant de service dit a haute voix : Le conseil! Debout! puis il commande : Boitez armes... Présentez armes.... et tandis que les civils se découvrent et les militaires saluent réglementairement les juges, ainsi que le greffier, prennent place devant la table du tribunal et le commissaire du gouvernement s’assied a la droite du bureau dans une tribune réservée. A ce moment, le président ouvre la séance et dit au greffier de donner lec ture des ordres de nomination des nou veaux juges, dont nous avons donné les noms dans un précédent numéro. La lecture terminée, ordre est donné d'amener l’inculpé, qui entre bientôt dans la salle suivi d’un officier de gen darmerie qui s'assied â côté de lui a la place réservée aux inculpés. Devant eux, au banc de la défense prend place l’avocat, dans le cas actuel : M" Dé mangé. L’interrogatoire commence aussitôt, le président demande à l'accusé ses nom et prénoms, son âge, son lieu de naissance, sa profession, son domicile avant d’entrer au service, son grade, a quel corps il appartient et a quel titre il sert. Puis, après l'avoir averti d’être attentif à ce qu’il va entendre, il donne l'ordre au greffier déliré l’ordre de mise en jugement et de convocation et de procédera l’appel des témoins. Quand toutes Ses formalités sont rem plie-, Ses témoins sont conduits hors de la salle d’audience, dans un endroit qui leur est réservé. Dès qu i s se sont retirés,le greffier lit le rapport de l’officier instructeur, c’est ce qui remplace l acted'accusaticn lu en cour d’assises. Dès que cette lecture est faite, le pré sident dit a l’accusé : — 11 résulte des pièces qui viennent d’être lues que vous êtes accusé de cri me de Je vous préviens que la loi vous donne le droit de dire tout ce qui est utile à votre défense. Qu 'avezvous à dire pour votre justification? L’accusé se lève et essaie de se justi fier, puis le commissaire du gouverne ment soutient l’accusation que Vavocat tente de réduire à néant. Dès que la plaidoirie est termi:iée#>le président de...
À propos
Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.
En savoir plus Données de classification - brouardel
- dreyfus
- ferrari
- gabriel
- charles mau
- bazaine
- renard
- zola
- maurel
- ruel
- paris
- france
- marseille
- aube
- espagne
- bonnières
- cher
- moscou
- sor
- bonaparte
- conseil de guerre
- napo
- sorbonne
- faculté de médecine
- legrand
- p. p.
- c. j
- casino
- maison du peuple