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La Cocarde, 27 avril 1893

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La Cocarde
27 avril 1893


Extrait du journal

BULLETIN FINANCIER DU 26 AVRIL La liquidation s’approche à grands pas et cependant on ne ressent pas encore l’agitation que l’on éprouve habituellement, lorsqu’on n’est plus séparé que par quelques séances de la date de la régularisation des engagements contractés. Les transactions ne sont, en effet, ni beaucoup plus, nombreuses, ni beaucoup plus importantes que par le passé et les di vers mouvements de la cote n’ont pas une grande signification. En l’absence de toute impulsion dn dehors ces fluctuations sont déterminées par les in térêts spéciaux de la spéculation engagée sur des achats ou des ventes à primes, opéra tions pour le règlement desquelles un écart de quelques centimes sur le niveau actuel peut avoir une assez sérieuse importance. Sur le marché de nos fonds publics c’est la Rente 3 0/0 qui attire plus spécialement l’attention des quelques spéculateurs qui res tent encore engagés. Ce fonds se tient à un prix qui est assez éloigné du dernier courir de compensation, mais avec l’étroitesse actuelle des échanges, il ne faudrait qu’un bien faible effort pour lui faire regagner une bonne par tie du terrain qui a été perdu. L’Italien a, par continuation, un marché assez agité, mais il se maintient encore à un niveau qui peut être considéré comme satis faisant si l’on songe aux embarras financiers de l’Italie. On a démenti le bruit d’après lequel le Trésor italieu allait émettre 100 mil lions de petites coupures pour remédier au manque de monnaie divisionnaire. Mais si la nouvelle n’est pas vraie aujourd’hui, rien ne prouve qu’elle ne le deviendra pas demain. Rien d’important à signaler sut le marché des actions aes établissements de crédit, pas plus d’ailleurs que sur celui des actions des chemins de fer....

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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