Extrait du journal

Notre vieux Jardin des Plantes, à Paris, est dans un état de délabrement affreux. Il y aurait lieu d’en restaurer les bâti ments et reconstituer les collections : les pouvoirs publics n’en ont rien fait. Un généreux particulier, ému de cette triste situation, M. Basile ZaharofT, a offert 500 000 francs à la Ville de Paris pour re médier aux misères du Jardin des Plantes. Il lui a été répondu que le Jardin des Plantes, n’étant pas un établissement d’utilité publique, ne peut recevoir de dons en argent I Il peut recevoir des lions, des chameaux, des buffles, des rhinocéros, même des lapins, et quels lapins 1... comme dit l’argot parisien, quand il s’agit d’ex primer une déception, mais pas un billet dè banque. N’y a-t-il pas une utilité publique à ce que le Jardin des Plantes reçoive le don de M. ZaharofT ? Alors qu’on la déclare. Si les décrets n’ont pas été inventés pour les chiens, ni pour les chacals, ni pour le mammouth ni pour ceux qui les gardent, il n’est tout de même pas défendu de les en faire bénéficier. UNE QUERELLE PARLEMENTAIRE La désignation des candidats à la Com mission de la paix a eu, comme première...