Extrait du journal

Les déclarations de M. Beck La séance de l’assemblée générale de la Société des Nations réservait, jeudi matin, une surprise. Dès le début de la séance, qui s’est ouverte à 11 heures, le ministre des Affaires étrangères de Po logne, M» Beck, devait annoncer une me sure du gouvernement polonais qui équivaut à une dénonciation de la con vention des minorités par la Pologne. M. Beck rappela d’abord comment déjà, en 1922, une proposition formelle de gé néralisation du système des garanties internationales des droits de minorités fut soumise à la troisième assemblée. Elle aboutit à un vœu qui ne fut suivi d’aucune généralisation. Depuis, les ini tiatives n’ont pas manqué. M. Beck rappela qu’à la il' assemblée, le gouvernement polonais adressa un ap pel pressant aux gouvernements en leur demandant d’accepter le contrôle uni forme et général du traitement qu’ils ré servent à leurs minorités de langues, de races et de religions. Cet appel se heurta à une fin de non recevoir. Il fut senouvelé l’an dernier ; le débat qui suivit fut profondément décevant, A part quelques délégations qui témoignèrent la façon dont leurs pays interprètent les devoirs élevés incombant aux membres de la Société des Nations, le gouverne ment polonais se heurta de nouveau à un refus qui, pour être insuffisamment motivé, n’en fut que plus décidé....