Extrait du journal
que le sieur Guillerm a déposé une plainte contre M. l’abbé Lemarescal. NOTRE MÉTROPOLITAIN JUGÉ PAR UN àNGUIS Les Anglais ont fait la comparaison entre notre métropolitain et le leur. Le Daily Mail publie, en effet, un article d’un Anglais qui a voyagé dans le « tube » de Londres et le métropolitain de Paris, et voici son opinion : Le métro, extrêmement bruyant, ainsi du reste que la population parisienne qui se bous cule horriblement; les stations debout dans les* wagons sont fort désagréables, et l’on perd beaucoup de temps- à faire perforer son billet. A Londres, la foule se hâte sans bruit et sans n avoir l’air : ce sont deux tempéraments de peuple différents. Donc, de l’autre côté de la Manche, plus de calme, mais, à Paris, un plan de construction infiniment supérieur, étant établi par une seule autorité, au lieu de résulter des luttes entre Compagnies, comme c’est le cas à Londres, et efforts louables pour procurer à la classe ou vrière des transports extrêmement bon marché. En somme, d’après cet Anglais, si nous devenions Anglais, nous serions parfaits. FALSIFICATION ? M. de Sal a lu hier mardi, au Sénat, son rap port sur le nouvel article 16, déjà adopté par la Chambre et par lequel le gouvernement veut ajouter à la loi du 1" juillet 1901 des pénalités visant « l’ouverture ou la tenue d’un établisse ment congréganiste non autorisé ». Ce nouvel article 10 contenait, en sa pre mière rédaction, cette disposition particulière ment odieuse à cause de son imprécision : Seront passibles des peines portées h l’article 8, paragraphe * (c'est-à-dire amende de te à 5 000 francs et emprisonnement de six jours à un an) : 3* Tous ceux qui auront favorisé l’organisation ou le fonctionnement d’un établissement visé par le présent article. On voit de suite combien ce délit qu’on voulait créer est vague : il aurait suffi, par exemple de prendre un billet de tombola d’une œuvre charitable plus ou moins congréganiste pour être passible de i6 à 5000 francs d'amende et d’un emprisonnement de six jours à un an! Aussi les sectaires du Palais-Bourbon ont-ils reculé eux-mêmes et successivement le garda des sceaux, puis le rapporteur et enfin la Chambre ont adopté, dans la séance du 11 no vembre 1908, sur la proposition de M. l’abbé Lemire, un texte ainsi conçu : S« Tous ceux qui auront favorisé l’organisation on le fonctionnement d’un établissement visé par le présent article en consentant l'usage d’un local dont Us disposent. Or, le très important membre de phrase que nous venons de souligner est purement et sim plement supprimé par M. de Sal, qui, pourtant, déclare à plusieurs reprises dans son rapport demander au Sénat, d’accord avec le gouverne ment, de voter le texte adoptépar la Chambre. Sur la suppression extrêmement grave que nous venons de signaler, le rapport ne contient pas un mot. Bien plus, le rapporteur, parlant de ce para graphe 3. s’exprime en ces termes : Lé troisième paragraphe concerne « tous ceux qni auront favorisé l’organisation ou le fonctionnement d’un établissement visé par le, présent article ». La rapporteur, devant 1a Chambré, a expliqué en quoi consistait ce délit; qu’ôtant un délit, il fallait l’inten tion, et se reporter aux principes généraux de la complicité. 11 a ajouté que cela avait été dit dans le projet du gouvernement et dans le rapport de la Commission. Dans ces conditions il n’y a rien à ajouter. Comment: « Il n’y a rien à ajouter » ? Mais le garde des sceaux, le rapporteur et la Chambre ont ajouté: «En consentant l’usage d*unlocal dont ils disposent. » Vous supprimez celte addition et vous dé clarez aussitôt : La Commission conclut à l’adoption du projet de loi tel qu'il a été adopté par la Chambre. Nous nous avouons incapables d’apprécier un tel acte avec des épithètes parlementaires; mais nous espérons bien qu’un sénateur nous suppléera et exigera une réponse nette et pré cise. MORT PC PRÉSIDENT PÉRIVIER M. Périvier. l’ancien premier président de la Cour d'appel de Paris, est mort, hier 85novembre, à Angles-Saint-Anglin (Vienne), où il s’était retiré. Le vieux magistrat avait reçu avec foi les consolations et les secours de la religion. La bonhomie du président qui vient de com paraître devant Dieu est restée légendaire au Palais de Justice parisien, qu’il dirigea durant de si longues années. C’est lui, on s'en souvient, qui, usant des .prérogatives qu’il tenait de ses fonctions de premier président, alla présider à Versailles les débats du procès Zola. M. Périvier avait été atteint par la limita d’àge il y a deux ans....
À propos
La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.
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