Extrait du journal
Nous aussi avons reçu sous enve loppe et lu avec intérêt l’écrit de M. Deherme, dont plusieurs journaux ont parlé, et qui a le mérite de ne pas mâcher la vérité sur les nécessités supérieures de l'heure présente» Un résumé qui sert de préface à tout le travail en condense, du reste, parfaitement la substance. Pour l’indépendance nationale, qui est notre objectif dans l’affreuse guerre défen sive que noue subissons, et dont l’amour conscient a groupé la France tout entière autour du drapeau, il déclare qu’il faut servir et militer afin d’arriver à une paix vraiment française. Demain est gros, très gros de périls européens. La paix devra les prévoir et mettre en mesure de leur ré sister. Pour la concorde civile, indispensable sous peine, de la décadence à laquelle sont irrémédiablement condamnés les peuples profondément divisés, l’auteur rappelle le principe évident de la nécessité de subor donner les intérêts particuliers aux inté rêts généraux. Or, comme on l’a vu par certaines scènes qu’il évoque, cette subor dination est difficile avec le suffrage uni versel qui s’exerce trop souvent en vue d’intérêts particuliers dont les élus subis sent sans cesse la pression. Pour la prospérité économique, qui, sans être le bien principal duri peuple, est très légitimement désiré et poursuivi par lui, M. Deherme fait appel à l’entente des classes. Or, il n’est que trop certain que les classes populaires sont excitées par ies organes socialistes à la lutte des classes, et maintes puissances’ financières, comme on l’a vu souvent dans les émissions de valeurs, cherchent des gains illégitimes, au détriment de souscripteurs, indignement trompés. Pour l’accord social, dont tout homme réfléchi proclame la nécessité, l’écrivain demande l’universelle « substitution des devoirs'aux droits », Magnifique expres sion d’une vérité profonde, mais sanglante critique d’une société qui paraît ne con naître que la déclaration des droits, dans laquelle on a oublié d'énumérer les devoirs. Pour tontes les réformes indispensables, enfin, la brochure, avec raison, appelle de ses vceux le relèvement de la famille, ce qui ne peut se faire sans remonter avec effort un courant torrentueux. Quel homme de sens rassis ne souscrira à ces principes ? L’auteur conclut à une Ligue de l’ordre social et à un journal désintéressé qui en soit l’organe. On lui a répondu déjà, avec raison, qu’il existe forces Ligues et bien des journaux, parmi lesquels il y en a, grâce à Dieu, qui ont désintéressés. On lui a répondu aussi par les solutions politiques que chacun préconise. Faisons la monarchie, lui a dit Maurras. Et il . . . ; ,...
À propos
La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.
En savoir plus Données de classification - maurras
- deherme
- venizelos
- pany
- jésus-christ
- barrés
- la somme
- somme
- allemagne
- russie
- france
- roumanie
- indes néerlandaises
- bulgarie
- turquie
- lassigny
- sophia
- bayard
- entre autres
- la république