Extrait du journal

On a multiplié contre moi, depuis quinze jours, les injures, les calomnies, les brutales tentatives d’obstruction. On a fait venir do toutes parts des députés, des délégués, non pas pour combattre mon programme, mais pour m’insulter dans des réunions auxquelles je n’assistais pas. On a tout essayé, tout comploté. On n’a reculé devant aucune attaque, si déloyale fût-elle, devant aucune grossièreté. Tant qu’on ne m’a pas cru dangereux, on s’est offert le luxe d’être courtois. Quand on a craint mon succès, on est vite retombé dans les plus déplorables mœurs de la plus honteuse des poli tiques. A quoi bon toute cette rage, toute cette fureur impuissante ? Rien n’empêchera la question d’être posée devant les électeurs. Ils ont k choisir entre la République démocratique et le Collectivisme du Parti Uqifié. Ils ont k dire ce qu’ils préfèrent, du sectarisme insolent, qu’il vienne, d’ail leurs, de droite ou de gauche, ou du respect constant de la pensée libre, dont, k travers bien des attaques mul tiples que j’ai supportées sans jamais défaillir, ma vie même a toujours ap porté l’éclatant témoignage. Ils ont k se prononcer entre la politique de coteries, d’intrigues, de compromissions et, si cela devient nécessaire, de violences —et cette po litique nouvelle qui met directement le candidat en contact avec les élec-...