Extrait du journal
mais où nous sommes pas d’accord, c’est la méthode à employer. Depuis vingt-huit mois, rien, ou presque rien n’a été fait en faveur des malheureux qui habitent toujours dans les ruines, dans lies , trous de taupes et sous la tôle end niée. Or, à qui la faute ? est-ce de <1’Allemagne ou de la méthode employée depuis no vembre 1918 ? Les travailleurs peuvent affirmer que si pour les pays dévastés rien n’a été fait, la faute en est à nos gouver nants du Bloc National. Rien n’a été fait ! parce que depuis vingt-huit mois nos gouvernants jouent si fort avec les milliards qu’ils sont perdus dans fleurs zéros qu’ils ajoutent tous les jours, et que la totalité finit, comme résultat, à se solutionner par zéro. L’erreur de nos gouvernants, c’est de ne pas vouloir reconnaître que tous les pays, du fait de la guerre, sont rui nés, cl que de ce fait, tout système qui a, pour le relèvement des pays, des ba ses capitalistes est impuissant à re lever les désastres de la guerre. Contre ces projets, la C. G. T. avait, indiqué la voie juste en disant : « Un principe : gui cause des dommages en doit réparation ; une méthode pour réjHirer doit s’entendre au plus vite et à meilleur compte. >> Et ceci est l*dLemcnd vrai, qu’un maire d’une commune sinistrée disait dernièrement : « Des milliards de plus ou de moins, puisqu’on ne les touche pus, que nous importe! Quelques moellons et du ciment feraient-ils jxts mieux notre affaire ? » ‘ Nous voilà donc au peint ; c’est non des milliards que l’on ne peut avoir, mais le travail qui solutionnerai ce grave problème. Pour cela, la C. G. T. avait demandé aux gouvernants d’écoüter la voix des travailleurs, le Bloc National fil la sourde oreille. Les travailleurs demandaient des accords directs de peuple à peuple, et des conventions constructives des in téressés et des fédérations ouvrières du bâtiment et des C. G. T. française et allemande. La seule condition imposée était de reconstruire au prix de revient sans qu’aucun bénéfice ne soit prélevé par des capitalistes. Or, celte simple méthode, qui met tait à néant les convoi lises capitalistes, supprimant diplomates et militaires, ne pouvait recevoir la signature de nos gouvernants. Et voilà pourquoi il y a toujours des ruines cl des malheureux qui, depuis vingt-huit mois, attendent Un coin de maison pour sie loger. Voilà pourquoi nous sommes tou jours dans le marasme, et qu’âpres I bientôt sept années, depuis k’heure où } le branle-bas sonna, les canons con'ti- ' nue ni à rouler vers le Rhin. C’est la comédie qui continue.... et que les peuples continuent également de payer... Louis THIBAULT, Secrétaire de l’Union des Syndicats....
À propos
Publié entre 1920 et 1948, La Dépêche de l'Aube était un quotidien communiste implanté à Troyes et irriguant l'est de la France. Sous le régime de Vichy, entre 1940 et 1944, il fut sans surprise contraint à la clandestinité.
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